La Journée des laboratoires du CIEN à Bordeaux aura lieu le 26 novembre 2022, dans un mois jour pour jour. En guise de préliminaires, nous vous proposons un numéro dans lequel il sera question d’enfants terribles, du compliqué auquel ils ont à faire et de ce qui peut leur être proposé en réponse. Les travaux de laboratoire présenteront comment un éducateur, un psychologue ou un professeur peut entendre ou traiter, avec les moyens du bord, ce qui se dit dans ce qui s’adresse et s’agite de plus terrible.
De l’impact que les signifiants ont sur le corps d’un enfant, Julien Borde questionnera les effets d’une rencontre avec ceux de la délinquance. C’est en consentant à écouter du rap espagnol qu’Aurélien Caron trouvera un point de rencontre avec un jeune pris dans une jouissance mortifère qui l’isole et maltraite son corps avec des produits illicites. Parfois l’acte transgressif s’adresse au corps de l’enseignant, ou à ce qui le représente par les voies métonymiques du langage, le sac de Marianne Bourineau, par exemple.
Le texte d’orientation psychanalytique s’appuiera sur les travaux d’August Aichorn. Il s’est intéressé aux enfants terribles ou délinquants. Freud a écrit la préface de son livre Une jeunesse à l’abandon traduit dans un second temps Jeunes en souffrance. Alors comment accompagner ces jeunes ? Philippe Lacadée nous soulignera l’intérêt de la traduction que nous a offert Lacan de la Versagung de Sigmund Freud. En effet, à l’entendre comme « rupture de promesse », des perspectives s’ouvrent dans l’accompagnement que l’on peut offrir à ces jeunes. Christian Garic s’en inspire, dans les centres éducatifs renforcés et centres éducatifs fermées qu’il dirige qui reçoivent ceux qui sont marqués des signifiants les plus extrêmes. Il a à cœur de les accueillir comme des enfants, des enfants en souffrance.
Dominique Grimbert
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